Un résultat attendu, une cacophonie prévisible !

Hier, à vingt heure, nous avons eu les estimations des résultats du premier tour élections présidentielles.

Sans aucune surprise, les représentants des deux grands partis ce qualifie pour le second tour de l'élection présidentielle. Sur le plateau de TF1, c'est la folie ! Les résultats sont le signe d'une volonté de changement pour les uns, une confirmation de la politique mise en place par le gouvernement sortant pour les autres.

Dans cette euphorie, personne ne tient compte du représentant FN qui glorifie les 20% pour la haine.

Puis arrivent les premières tentatives de débat, "vous refusez le débat" scandent les uns, "vous racollez les voix du FN" retorquent les autres. Tout le long de cette soirée électorale, les uns et les autres ont passé leur temps se couper la parole, à s'insulter, à discréditer le programme de l'autre (au lieu d'argumenter sur son propre programme).

En fait, nous étions dans une cour de récréation.

PS et UMP auront tout le temps qui leur faudra pour exposer leur projet. Mais moi, je voudrais revenir sur le projet que j'ai défendu le long de cette campagne et dire que quelque soit l'issu du second tour, la politique n'est pas fini pour nous.

Le troisième tour social aura sont importance. Par nos luttes, ça sera à nous d'imposer au président qui sera élu les réformes d'urgences. A savoir :

- Pas de revenu inférieur à 1700€ Net

- Indexation des revenus sur le coût de la vie

-Interdiction des licenciements

- Contrôle des travailleurs sur les entreprises et les banques

- Prise en charge à 100% des dépenses de santé

- Titularisation des précaires dans la fonction publique.

Pour que nous puissions exiger cela, il faut un rapport de force conséquent. Je relaie donc l'appel lancé par Philippe Poutou, candidat du NPA à l'élection présidentielle :

"Dans la bataille contre l’austérité de droite comme de gauche, nous nous adressons au Front de Gauche, à Lutte ouvrière, aux militantEs syndicalistes et bien au-delà à celles et ceux qui se sont retrouvés dans ces campagnes pour préparer dès à présent la contre-offensive dont a besoin le monde du travail."

Néanmoins, je tiens à conditionner cet appel par le fait que ça ne doit pas être une force politique qui décide et les autres qui suivent sans droit à la critique. Certes, il faudra marcher ensemble mais dans notre diversité et toute décision devra être prise collectivement en assemblées générales. Aucun parti, aucun leader ne pourra s'approprier les luttes dans son propre intérêt.

Les ambitions électoralistes ne sont pas à l'ordre du jour, maintenant, ce sont nos luttes pour un monde meilleur qui doivent être notre priorité.

Je terminerais par cette citation de Karl Marx :

"Les prolétaires n'ont rien à y perdre que leurs chaînes. Ils ont un monde à gagner."